J'ai eu la chance, lundi le 11 aout dernier, d'assister à la première du film Yves Saint-Laurent, grâce au Festival Québec Mode. Le long métrage de Jalil Lespert raconte le parcours du couturier, qui a fait ses premiers pas dans le monde de la haute couture en travaillant chez Dior. La direction artistique de la maison de couture est confiée au jeune designer, encore au début de la vingtaine, à la mort de son fondateur Christian Dior. Cet épisode sert d’élément déclencheur à ce qui deviendra progressivement la création de la propre entreprise d’Yves Saint-Laurent.
Le film couvre ce parcours, de même que les premières années de la maison de couture Yves Saint-Laurent. Les climats politique et économique de l'époque ne sont pas vraiment abordés dans l'histoire, mise à part la guerre entre la France et l'Algérie qui est mentionné pour son impact sur les préoccupations du couturier alors en devenir. En fait, toute la place est donnée au sujet du film biographique : sa personnalité parfois mystérieuse et dure à cerner, son quotidien en tant que maniaco-dépréssif, ses préoccupation artistiques de créateur et surtout sa relation avec Pierre Berger, son compagnon autant dans les affaires que dans la vie.
Cette relation particulière est montrée sous toutes ses coutures et sert de fil conducteur au film (désolée pour les mauvais jeux de mots). En fait, Pierre Berger sert de narrateur au récit, qui ne manque pas d’actions, grâce à la vie mouvementée d’Yves Saint-Laurent. Le film ne fait pas dans la dentelle et montre les côtés plus sombres du designer, qui était parfois odieux avec certains de ses proches, en particulier avec son partenaire. Le lien qui les unie est vraiment particulier, alors que Berger semble endosser auprès de Saint-Laurent les rôles d’amant, d’amoureux, de figure paternel et de partenaire d’affaires.
Malheureusement, le film semble coupé assez sec après avoir raconté environs la première décennie de la maison de couture. Il ne semble pas y avoir de véritable conclusion au film, juste une scène, très belle tout de même, qui montre l’emprise du couturier sur son pygmalion même après le décès de l’artiste.
Le film reste une très belle œuvre, à la fois captivante et esthétique. J’aurais par contre nettement préféré une fin moins brusque, qui laisse un trou d’environs trois décennie entre la fin de l’action présentée et la mort du couturier.
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AUDREY LATULIPPE
Grande voyageuse et amoureuse de la mode, Audrey a lancé
son entreprise, Capelio, en 2011 après un séjour de 8 mois en Australie.
Puisqu’il y avait très peu d’accessoires de type fascinator ou bibi sur
le marché canadien, elle choisit de s’en faire un elle-même pour le
mariage d’une amie. Elle eût l’idée de démarrer son projet en constatant
que d’autres fashionistas et mariées souhaitaient également porter ce
genre d’accessoires. Depuis, Audrey n’a cessé de s’intéresser à
l’univers de la mode et du mariage. Elle prépare d’ailleurs un deuxième
projet d’entreprise pour ce marché.
Dans ses (trop rares!) temps libres, Audrey se passionne
également pour la lecture et l’écriture. Vous l’aurez devinez, la
fashionista adore les looks un brin vintages, qui rappellent l’élégance
des années 50. Elle est le plus souvent en robe et en possède des
dizaines accumulées au fil du temps!