Un âge charnière entre ambition et recentrage
Au début du mois d’octobre, j’ai soufflé mes 39 bougies.
Un âge symbolique — celui où l’on regarde à la fois le chemin parcouru et celui qu’il reste à explorer.
Je suis arrivée ici après des années de travail passionné, de projets entrepreneuriaux et de création de contenu. J’ai bâti ma carrière en marketing numérique avec une conviction : celle qu’on peut unir stratégie et authenticité. Depuis près de deux décennies, j’accompagne des marques et des créateurs dans leur développement digital, tout en cherchant, moi aussi, à rester fidèle à mes valeurs.
Mais au fil du temps, mon univers s’est élargi.
J’ai écrit, imaginé, publié. Ma série de romans “Dans le luxe” est née de cette envie de parler du pouvoir, des apparences et de la psychologie humaine — autant dans les coulisses du monde du luxe que dans les profondeurs de l’âme.
Ce projet littéraire m’a ramenée à l’essentiel : raconter, observer, ressentir.
Aujourd’hui, à 39 ans, j’ai envie de ralentir sans m’éteindre, de savourer ce que j’ai bâti d'embrasser pleinement cette nouvelle décennie qui s’annonce.
Entre liberté et maternité : l’équilibre fragile du cœur
Et pourtant, malgré cette stabilité, l’appel de la maternité revient me frôler.
Avec une adolescente déjà bien installée dans sa vie, l’idée d’avoir un autre enfant me traverse parfois l’esprit. Ce n’est pas une obsession, mais une douce nostalgie : celle d’un moment de vie que j’ai adoré, celle de créer à nouveau un cocon.
C’est paradoxal, parce qu’en même temps, j’ai un immense besoin de liberté.
Voyager, explorer, écrire, vivre sans contraintes.
Je me sens à un carrefour auquel la femme, la mère, l’entrepreneure et l’auteure se croisent, se parlent, de temps en temps se contredisent. Mais je crois que c’est là que réside toute la beauté de la quarantaine : dans cette dualité parfaitement imparfaite.
La périménopause : apprendre à cohabiter avec son corps qui change
Mon corps, lui, m’envoie des signaux clairs : la périménopause s’installe doucement.
Les insomnies, les bouffées de chaleur, les fluctuations hormonales sont devenues des compagnes avec lesquelles j’apprends à composer.
J’ai longtemps voulu contrôler, corriger, masquer.
Aujourd’hui, j’apprends à écouter. À adapter mon alimentation, à intégrer des suppléments naturels, à ralentir lorsque c’est nécessaire.
Je comprends que la beauté féminine ne se mesure pas à la jeunesse, mais à la présence. À cette manière d’habiter pleinement son âge.
Vieillir n’est pas une perte, c’est une transformation.
Et si j’ai passé ma carrière à aider des marques à raconter leur histoire, je découvre désormais à réécrire la mienne.
Redéfinir le désir et l’amour dans la durée
Je suis aussi à un âge où le désir se réinvente.
J’ai encore envie d’être désirable, vivante, vibrante.
Mais dans une relation de longue durée, la passion du début laisse souvent place à une forme de routine.
Mon conjoint est un partenaire solide avec qui j’ai bâti autant sur le plan personnel que professionnel. Nous avons traversé les tempêtes et partagé des succès (mais aussi des échecs).
Mais parfois, la femme en moi rêve d’un nouveau souffle, de sensualité, de spontanéité.
Non pas parce que l’amour s’éteint, mais puisqu'il évolue.
Il se transforme en quelque chose de plus mature, plus conscient, mais aussi plus exigeant.
Entre réussite et réinvention
Il m’arrive de me sentir accomplie, parfaitement alignée sur mes ambitions.
Et puis d’autres jours, un doute s’installe.
Je regarde ce que j’ai construit: une carrière florissante, des projets créatifs, une vie bien remplie... et je me demande : et maintenant ?
La vérité, c’est que la quarantaine n’est pas une fin, c’est une renaissance.
Une période où l’on cesse de courir après la validation pour construire une version de soi plus apaisée, plus ancrée.
Je réalise que ma vie est à la fois une histoire marketing et une histoire humaine.
Une quête d’équilibre entre ambition et authenticité, entre contrôle et lâcher-prise.
À 39 ans, je ne cherche plus à “avoir tout”.
Je cherche à vivre pleinement ce que j’ai, à aimer mon corps en transformation, à nourrir mes passions et à continuer de raconter des histoires — que ce soit dans mes romans, dans mes projets, ou dans mes silences.
Vieillir n’est pas une menace.
C’est un privilège, une chance de se réinventer encore et encore, avec plus de douceur, de sagesse et d’élégance.
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